Après
l’UTMB (Ultra-trail Tour du Mont-Blanc),
après le GRP (Grand raid des Pyrénées),
voici le dernier volet de ma trilogie personnelle,
le GRR (Grand Raid de La Réunion) ou mieux surnommé :
LA DIAGONALE DES FOUS 2012
C’est également le point d’orgue de mon projet humanitaire lié à
NEPAL-SECOURS, action MAISONS,
pour lequel mon parrainage a permis
d’accumuler des fonds.
Nous sommes 8 Belges sur les 2795 inscrits au Grand Raid et
c’est en compagnie de Sylvain COBBEN (CAPITAINE) et de Jean-Luc DELPIERRE
(BEAUCAILLOU) que je vivrai cette fabuleuse expérience d’Outremer.
LA REUNION étant située à + de 10.000 Km de la BELGIQUE et le
départ de l’épreuve étant prévu le jeudi 18/10/12 à 2200 Hr, nous partons
ensemble le 14/10/12 : THALYS (TGV) pour rallier la gare du Nord à PARIS,
ensuite RER + ORLYVAL pour rejoindre l’aéroport de ORLY-OUEST et finalement une
liaison aérienne (BOEING 777) AIR France pour atterrir à ST-DENIS de LA REUNION
le lundi matin vers 0610 Hr.
Les z'oreilles :
Beaucaillou et Capitaine
Joe et Capitaine
Après un voyage sans histoire et déjà un chaleureux accueil à
l’aéroport par les bénévoles de l’organisation du Grand raid, nous rejoignons
notre hôtel à ST-DENIS, ville d’arrivée de la course.
Nous profitons de ces 3
journées de libre pour s’imprégner un peu des lieux mais nous ignorons encore
ce qu’est vraiment LA REUNION car ST-DENIS, la capitale, n’est pas vraiment représentative de toutes
les facettes que présente l’île !!!
Pour mettre un peu la pression (mais était-ce bien
nécessaire…), le cyclone tropical ANAIS a décidé de jouer les trouble-fêtes et
de fortes pluies sont attendues pour la course !!!
Le
mercredi 17/10 après-midi, nous récupérons nos dossards
respectifs au stade de LA REDOUTE à ST-DENIS, sous un soleil intense.
L’organisation est rôdée et en une heure, nous avons notre dossard, nos
T-Shirts (à mettre au départ et à l’arrivée), notre casquette saharienne et
tous les cadeaux offerts par les partenaires du GRR.
Le reste de la journée de ce mercredi, nous finalisons la
préparation de nos 2 sacs d’assistance (pour CILAOS : Km 72 et HALTE
LA : Km 136), du sac et de notre équipement de course. Personnellement, je
déferai et referai à de nombreuses reprises mes sacs !!!
Jeudi 18/10/12 : jour J !
Après une nuit +- bonne (le stress malgré tout), nous passons
une bonne partie de la journée à l’hôtel avant de rejoindre le point
d’embarquement des navettes au BARRACHOIS pour 1630 Hr.
Les bus nous amènent
jusqu’au point de départ situé à l’opposé
de l’île, au CAP MECHANT (SAINT-PHILIPPE) où nous arrivons vers 2000 Hr.
Malheureusement, aucun de nous 3 n’a pu dormir durant le trajet.
Entretemps, j’ai reçu de nombreux messages d’encouragements émanant de mes
collègues, de mes amis et de ma famille. Cela me fait chaud au cœur !
Débarquement à quelques centaines de mètres du parking du
restaurant ETOILE DE MER, lieu de départ du GRR, que nous rejoignons au travers
d’une foule très gaie et en liesse. Il fait noir et il fait encore sec, quelle
bonne surprise (mais cela ne durera pas).
Après l’inspection des sacs de course et du matériel obligatoire,
nous rejoignons l’enceinte de départ où nous attendons quelque peu nerveusement
l’heure de départ fixée à 2200 Hr pile.
Il nous avait été conseillé de ne pas se placer en queue de
peloton mais au contraire de se mettre au moins dans la 1ère moitié
du peloton des coureurs afin d’éviter les embouteillages au pied de la 1ère
montée. C’est donc ce que nous faisons.
2200 Hr, ça y est, le coup d’envoi est donné et les coureurs
sont lâchés.
Quelle surprise, la course démarre comme un boulet de canon et je
me demande si c’est bien un raid de 170 Km auquel je participe ou bien si c’est
à un jogging du Brabant Wallon !!!!
Je reste raisonnable et je garde une
allure rapide mais pas trop. Quasi 6 Km de bitume en légère montée puis une
route forestière à travers des champs de canne (à sucre) durant 5 Km nous
amènent au GR ( Km 20) qui monte vers le volcan (Piton de la Fournaise).
Pas de chance, directement après le départ, la pluie commence
à tomber et elle ne nous quittera plus durant de nombreuses heures. Le terrain
étant déjà bien rendu boueux par les pluies antérieures, cela promet !
De
plus, j’ai perdu de vue mes compagnons : Sylvain et Jean-Luc ; chacun
va donc mener sa course à son propre rythme.
Super, pas d’embouteillage pour s’engager sur le GR qui mène
au volcan. Longue montée via le sentier de Puy Raymond qui m’amène au point de
contrôle à FOC FOC/Crête de l’Enclos (Km
29, Alt 2350 M ; 2445 M de dénivelé positif) au lever du jour. Il est 0532
Hr (donc 07 Hr 32 de course), j’ai une avance de 01 Hr 30 sur la barrière
horaire et je pointe alors en 1638 ème position.
Le temps est couvert et je ne
remarque pas le volcan !!! Il fait frisquet et je dois mettre ma 3ème
couche (GORE-TEX) pour ne pas trop me refroidir. C’est aussi le 1er
gros ravitaillement et je refais le plein de tout.
Je ne m’y attarde pas de trop et je reprends la trace via la
Plaine des Sables pour rejoindre le poste du Volcan et son point de
contrôle situé au Km 35,3 que j’atteins à 0631 Hr (08 Hr 31 de course, Alt 2320
M, D+ 2595 M) avec une avance de 02 Hr 15 sur la barrière horaire.
Ensuite, je continue vers le pied du rempart des Basaltes, l’Oratoire
Ste-Thérèse situé à 2402 M et enfin le Piton Textor (2165 M) au Km 42,2 que
j’atteins vers 0820 Hr en 1663 ème position (2755 M D+). Pour le moment, je
suis bien, c’est chouette mais je n’ai toujours pas revu mes deux copains,
Sylvain et Jean-Luc !
La boue, omniprésente, accomplit son travail de sape et entame
insidieusement mes forces. La progression n’est pas aisée et j’arrive finalement
à MARE A BOUE, Km 53 (qui porte bien son nom) sous les coassements bien sonores
des crapauds et ce, à 1036 Hr, après 12 Hr 36 de course et 2820 M de D+. Je
suis en 1689 ème position et toujours pas de nouvelles de mes copains !!!
J’ai encore 02 Hr 45 d’avance sur la barrière horaire, ç’est bon !
Les 11 Km qui suivent seront d’enfer au vu de la boue et des
nombreuses glissades qui vont jalonner ma progression : il est même
indiqué sur le panneau du GR que cet itinéraire est très fortement déconseillé
par temps de pluie !!!
Il s’ensuit une montée régulière jusqu’au passage des échelles de COTEAU MAIGRE puis une rapide plongée via des échelles métalliques pour atteindre
le col et remontée vers le COTEAU KERVEGUEN pour atteindre finalement le gîte
du Piton des Neiges, Caverne DUFOUR (Km64,5, Alt 2484 M) après 17 Hr 51 de
course et 3940 M de D+. Il est 1551 Hr et j’ai encore 02 Hr 50 d’avance sur la
barrière horaire (1755ème position).
J’en profite pour changer de
chaussettes et me badigeonner les pieds de crème anti-échauffement (NOK) car la
descente qui va suivre, vers CILAOS, s’annonce un peu périlleuse elle aussi.
Cette descente de 1200 M de D- se déroule sans trop de mal et
j’arrive enfin à CILAOS, 1ère base vie où je pourrai me changer
complètement, enfiler des vêtements secs et manger un repas chaud (carry
poulet !!!).
J’atteins donc CILAOS (Alt 1210 M, Km 72,4) à 1820 Hr (20 Hr
20 de course) en 1760 ème position. Il me reste encore 100 Km à parcourir ….
Mon arrêt dure +- 1 Hr et je repars sans m’être reposé quelque peu car il fait
nuit maintenant et le brouillard tombe.
La brume me mouille bien et cela
promet ! En effet, les 7 Km qui suivent pour nous amener au début du
sentier du TAIBIT sont assez « corsés » et je prends quelques minutes
de repos avant d’attaquer l’ascension-même du col du TAIBIT. Cette ascension
(1300 M) est vraiment raide et je ne suis pas très bien.
C’est un point de non-retour car sitôt le col franchi, nous
nous trouvons dans le Cirque de MAFATE et plus aucune route n’y mène !
Samedi
20/10 :
Malgré tout, j’arrive au sommet du col (Km 83, Alt 2080 M et
5370 M D+) et je bascule directement vers MARLA
(Km 85, Alt 1580 M) que j’atteins le samedi 20 à 0122 Hr après 27 Hr 22
de course, toujours sans avoir dormi). Mon
avance fond encore et je n’ai plus qu’01 Hr 38 d’avance. Je suis maintenant
1423 ème et c’est juste la mi-course.
Il fait froid, j’essaye de m’alimenter mais cela devient de
plus en plus malaisé.
Je m’informe auprès d’un bénévole affecté au pointage de la position de mes copains et, mauvaise
nouvelle, il apparaît que ceux-ci auraient arrêté ! Zut alors !
Je repars après quelques minutes pour rejoindre le GR et je
traverse la ravine de MARLA pour remonter vers la Plaine des Tamarins et
ensuite vers le Col de FOURCHE (Alt 1930 M, Km 90, 5835 M D+). Endroit
dangereux s’il en est : passage difficile et glissant au bord du vide.
D’ailleurs, un trailer, Thierry DELAPREZ (52 ans) a chuté de 80 M et y a laissé
la vie …
Le col franchi, on bascule vers la Plaine des Merles, une
route forestière et enfin le départ du Sentier Scout où nous rejoignons les
concurrents du trail de BOURBON . Je pointe au départ du Sentier Scout à 0515
Hr (31 Hr 15 de course) au Km 93,7 (Alt 1758 M) en 1264 ème position. Bref
ravitaillement puis, après avoir franchi la Grande Ravine et sa passerelle
suspendue, une rude ascension et une nouvelle descente me permettent de
rejoindre ILET A BOURSE (Km 101,7 , Alt 890 M) où j’arrive à 0753 Hr. J’ai
encore plus d’01 Hr 30 d’avance sur la barrière horaire.
Encore 3 Km parsemés de descentes et de montées sèches et
j’atteins le poste de contrôle et de ravitaillement situé à l’école de GRAND
PLACE LES BAS au Km 104,9 (Alt560 M) à 0858 Hr (34 Hr 58 de course, 6340 M D+)
en 1150 ème position. Mon avance se maintient mais ce n’est pas facile. Il fait
très chaud déjà et les montées me paraissent de plus en plus ardues.
Je tente de me reposer un petit ¼ Hr, à l’ombre et je repars
après m’être ravitaillé. Le soleil tape vraiment dur et j’attaque une sèche
montée vers le point de vue de GRAND PLACE LES HAUTS (Alt 1014 M) et ensuite
une descente assez périlleuse (graviers : quelques chutes dans notre petit
peloton) vers LE BLOC, sous l’objectif de la caméra de télévision située dans
un hélicoptère qui nous survole d’assez près.
En bas, nous traversons le gué de la Rivière des Galets
(l’envie de m’y tremper tout entier est terrible…) pour remonter assez dur vers
le col de la ROCHE ANCREE (730 M) et encore redescendre vers la ravine de ROCHE
PLATE. Ensuite, c’est une longue montée qui nous conduit à l’école de ROCHE
PLATE, point de contrôle et ravitaillement situé au Km 114,6, Alt 1100 M, 7540
M D+. Je suis sur place à 1456 Hr et la barrière horaire est fixée à 1600 Hr.
Plus qu’une heure de marge. Je suis en 1395 ème position et je sens que j’ai
vraiment dur. Je n’ai vraiment pas le temps mais, malgré tout, j’essaye de
fermer les yeux durant quelques minutes et je repars peu de temps après. Je
n’arrive pas à bien m’alimenter et cela me pose un gros souci.
L’objectif suivant est MAIDO TETE DURE, PITON DES ORANGERS, la
nouvelle difficulté de l’épreuve cette année, située à 2030 M d’altitude (Km
121,2 ,1000 M plus haut et 7 Km plus loin) et dont la barrière horaire est
fixée à 1900 Hr. Son ascension sera un véritable calvaire pour moi : comme
tout au long de l’épreuve, de nombreuses marches, des rochers innombrables et
de hauteurs différentes, un terrain souvent glissant entameront sérieusement
mes forces.
J’arrive enfin au sommet à 1844 Hr et je n’ai plus qu’un ¼ Hr
d’avance. Le soleil se couche et il fait très vite froid. J’enfile rapidement
ma GORE-TEX et j’essaye d’avaler un petit peu de ravioli mais ça ne passe pas.
Je ne m’attarde pas et, via un parcours en montagnes russes, je rejoins, sans
m’en rendre compte à cause de
l’obscurité, la paroi vers l’ILET ALCIDE.
Ensuite, c’est une longue descente
(1700 M D-) qui s’opère à travers des champs de géranium et, via de nombreuses
marches en rondins, je cours à la limite de mes forces pour arriver avant la
limite de la barrière horaire (2300 Hr) à l’école de SANS-SOUCI (Km 134,1 Km,
Alt 350 M) où je pointe à 2256 Hr, 4 minutes avant l’heure fatidique. Je suis
exténué !!!
Curieusement, durant cette longue descente, j’étais dans un
état second et j’avais l’impression d’avoir déjà parcouru ce tronçon alors que
je n’y avais jamais mis les pieds. Un vrai « zombie » !!!
Dimanche 21/10 :
Bref ravitaillement avant de rejoindre le contrôle suivant
situé à 2 Km de là mais le sentier n’est pas facile et la barrière est fixée à
0030 Hr. J’arrive donc au stade de HALTE LA à 0025 Hr (après 50 Hr 25 de course et 8730 M de D+) encore
plus fatigué. Je ne suis plus trop conscient de ce que je fais et j’ai du mal à
réfléchir pour organiser efficacement mon changement de vêtements (en effet, il
s’agit de la seconde base vie où notre 2ème sac d’assistance avait
été amené) et mon ravitaillement.
Je perds beaucoup de temps et je repars sans
me ravitailler pour tenter de rallier le point suivant, situé 6 Km plus loin
mais, surtout, après plus de 600 M de D+ et en ayant moins de 2 Hr pour
effectuer ces 6 Km.
Petite anecdote : j’ai rattrapé un coureur local durant
ce tronçon (il était à l’agonie), je l’ai dépassé et, curieusement, il était de
nouveau devant moi quelques Km plus loin, alors qu’il n’en menait pas large. Je
l’ai même vu franchir la ligne d’arrivée à LA REDOUTE lors d’un reportage
télévisé !!!! Cherchez l’erreur….
Cela démarre par une très forte pente et je n’avance pas du
tout. Mes pieds me font souffrir et je perds mes facultés de jugement. C’est
ainsi qu’après un bonne ½ Hr, je décide de faire machine arrière et de revenir
au stade de HALTE LA plutôt que de ne pas pouvoir atteindre le point suivant
dans les délais et « agoniser » sur le terrain.
C’est à ½ conscient que j’annonce mon arrêt aux officiels et
que je me vautre sur un lit de camp pour m’endormir quasi instantanément.
Il
doit être +- 0330 Hr ce dimanche 21/10/12. Le Grand Raid s’achève ainsi pour
moi à HALTE LA, à 34 Km du but ultime.
03 Hr plus tard, je me réveille et le soleil tape déjà dur.
Avec un trailer japonais qui avait arrêté également, nous parvenons à nous
faire ramener à ST-DENIS via une camionnette qui rapatrie les sacs d’assistance
des coureurs jusqu’au stade d’arrivée de LA REDOUTE.
De là, je rejoins, à pied, mon hôtel où j’arrive vers 0930 Hr
et où je retrouve mes deux copains, Jean-Luc et Sylvain. Nous échangeons nos
impressions et nous faisons le point de nos courses respectives.
Finalement, je ne suis nullement déçu de ma course car j’ai
vraiment tout donné, sans réserve, et je n’en pouvais vraiment plus. De plus,
je n’ai aucune blessure et je suis donc en bonne santé si ce n’est que je suis
complètement « vidé » !!!
Les nombreux encouragements que j’ai reçus via SMS, les appels
de ma tendre moitié (Véro) et mes nombreuses pensées vers Marchos (un véritable
ami, trailer, décédé un mois plus tôt)
m’ont permis de tenir jusqu’à ce moment-là.
Malheureusement, le physique n’a
pas suivi et la machine a dit « STOP ».
Ne m’en voulez pas de ne pas avoir répondu durant la course à vos nombreux
messages !!!
Quelques chiffres :
- 170,7 Km et 10845 M D+
- 2795 partants
- 1363 « survivants » (soit 49 %)
- vainqueur : Killian JORNET en 26 Hr 33
- 1ère dame et 10 ème au scratch : Emilie LECOMTE en 33 Hr 03
- dernier arrivé : Thierry OUZAN en 66 Hr 21
- sur les 8 Belges au départ, 4 sont arrivés (50 %) : Françoise MORAY,
Thierry
BARRAS, Thierry DENONCIN et Luc HENNUS
Observations : - très nombreux déchets : le trailer
réunionnais n’est pas encore
sensibilisé au fait de protéger la nature et de la préserver de
toute
pollution
- Réunionnais
parfois « tricheurs »
- assistance personnelle
= gage de confort et de performance (avantage aux « locaux »)
- bénévoles très
sympas et serviables
Ti Punch de réconfort avec Beaucaillou !!!
Fin du séjour : la journée du lundi 22/10 nous a permis de récupérer
quelque peu avant de reprendre notre avion le mardi 22/10 à 2125 Hr à ST-DENIS.
Après un vol sans histoire, nous avons atterri à PARIS ORLY le mercredi à 0625
Hr et nous avons rejoint notre Belgique en début d’après-midi.
Merci encore à mes 2 compagnons, Jean-Luc et Sylvain, pour leur sympathique
compagnie durant ces 10 jours que nous avons vécus ensemble !
Merci à vous tous, supporters et donateurs, pour vos
encouragements et votre soutien au projet humanitaire « ACTION
MAISONS » lié à NEPAL-SECOURS.
Pour information, les fonds récoltés
jusqu’à présent s’élèvent à +- 2.200 €.
C’est formidable !
Signé : Joël MEUWIS ou Buffalo Joe